dimanche 26 juillet 2009

Live from San Diego (ou presque)


Que de news toutes chaudes venant du pays des blockbusters, de Woody Allen et de Lance Armstrong ! Actuellement se tient à San Diego le Comic-Con 2009, le nec-plus-ultra pour amateurs de séries télés, de comics et de films de SF (je réponds présent). Surtout, l'occasion est donnée de livrer aux yeux du monde des images et des bandes-annonces tant attendues. Petit état des lieux de ce qui nous attendra en 2009-2010 :

--> Les rumeurs populaires couraient depuis la sortie de The Dark Knight : le départ de Christopher Nolan de la franchise, au profit de Zach Snyder, le remplacement du Joker (Heath Ledger) par l'Homme-Mystère (Johnny Depp ? Eddie Murphy ?), le Pingouin en bad-guy (Philipp Seymour Hoffman ?). Gary Oldman, présent au Comic-Con pour The Book of Eli (voir news suivante), a en tout cas confirmé que "le tournage de Batman débutera l'année prochaine". Et arriverait donc dans les salles d'ici 2012. De quoi rassurer et alimenter les rumeurs précédemment citées. Et croiser les doigts pour voir Johnny Depp en costume vert aux points d'interrogation...

--> L'ambiance post-apocalyptique à la sauce Mad Max a de nouveau le vent en poupe. Après Terminator 4, et en attendant prochainement The Road, adaptation du livre de Cormac MacCarthy, voici The Book of Eli. Le pitch ? Un homme solitaire nommé Eli doit se frayer un chemin à travers les terres dévastées d'une Amérique post-apocalyptique afin de protéger un mystérieux livre sacré détenant la clé pour sauver l'avenir de l'humanité. Avec Denzel Washington dans le rôle principal, et avec Gary Oldman. Sortie le 15 janvier 2010. La bande-annonce est en ligne ici. En attendant, les groupies de Denzel pourront le voir dans l'évitable Attaque du métro 123 de Tony Scott, en prise avec le scientologue John Travolta.

--> Johnny Depp est partout ! Acteur génial au demeurant, il a été rendu bankable à Hollywood par la trilogie "Pirates des Caraïbes". Trilogie ? Plus maintenant ! Le producteur de la série a confirmé que le tournage du numéro 4 aurait lieu en avril et mai 2010. Il espère que ce volet "ouvrira la voie à une nouvelle trilogie". Réalisateur des trois premiers volets, Gore Verbinski est d'ores et déjà absent, car occupé sur un autre projet. Sparrow is back !

--> Johnny Depp est partout ! Il a donné une nouvelle définition au terme "inséparable", avec son réalisateur fétiche, Tim Burton. Après 5 films en commun, il est en effet la figure de proue du nouveau projet de Tim Burton, Alice aux pays des merveilles. Produit par Disney (qui avait écarté à ses débuts Burton), le film reprend l'œuvre de Lewis Caroll en 3D. La bande-annonce montre déjà un univers semblable à Charlie et la Chocolaterie. Le casting est purement burtonien : Helena Bonham Carter, Alan Rickman et Christopher Lee (coupé au montage de Sweeney Todd) donneront la réplique au mari de Vanessa Paradis. Anne Hathaway, Stephen Fry et Mia Wasikowska (inconnue qui jouera Alice) complètent le casting. Sortie le 5 mars 2010. Le duo Depp-Burton se reformera par ailleurs pour l'adaptation de la série vampirique Dark Shadows.

--> Le Comic-Con de San Diego a été l'occasion pour les acteurs de la série Dexter de se livrer à un jeu de questions-réponses. Et de livrer des infos alléchantes pour la saison 4 à venir, actuellement en tournage. Attention, les spoilers sont entre parenthèses. On notera le retour d'un personnage de la saison 2 (l'agent Lundy), et l'arrivée d'un sérial-killer, tout nouveau tout beau (The Trinity Killer, qui, comme son nom l'indique, enchaîne les meurtres par trois. Il est interprété par John Lithgow). Le trailer de la saison 4, c'est ici !

--> Longue vie et prospérité ! Après le succès du Star Trek de JJ Abrams, une suite était plutôt envisageable. Et cela semble d'actualité, parole de Miss Uhura ! "Je sais qu'ils ont fait germé un scénario", a déclaré Zoé Saldana, précisant ensuite que c'était ce que les scénaristes leur avaient dit "il y a un mois et demi", ce qui veut dire selon elle "qu'ils en sont à la moitié du script". Les scénaristes Roberto Orci et Alex Kurtzmann envisagent aussi quelque chose "d'inhabituel, où l'inconnu et la nature elle-même est en quelque sorte un adversaire ou un modèle de vilain". Le tournage devrait selon Zoé Saldana avoir lieu en 2010.

--> Un peu de supplice dans ce monde de douceur. La saga Saw, à la qualité certes douteuse, mais à mes yeux jubilatoire, fait son grand retour ! Prévu pour Halloween 2009, Saw 6 (ahah, que c'est drôle...) a eu le droit à son teaser et sa bande-annonce au Comic-Con. Par ailleurs, David Hackl, réalisateur du numéro 5, a été choisi pour le septième volet. Voilà une franchise dont on n'est pas prêt de voir la fin...

--> Pour finir, parlons d'une suite qu'on attendait plus. En 1982, Tron révolutionnait les effets spéciaux, en envoyant Jeff Bridges dans un monde cybernétique. Aujourd'hui, Tron 2 : Legacy, dévoile au Comic-Con ses premières images ! Toujours avec Jeff Bridges, rejoint par Garrett Hedlund et Olivia Wilde (vue dans Dr. House), l'histoire se passera 25 plus tard, lorsque le fils, à la recherche de son père disparu, sera immergé à son tour dans un jeu vidéo féroce. Un petit malin de journaliste, tendance pirate, a filmé ces premières images : la qualité est très médiocre, mais quand même.

lundi 13 juillet 2009

Sex, Drugs and Cyril Rool


Nouvelle nuit d'insomnie. Vous allez devoir souffrir la lecture d'un pavé dithyrambique sur un grand homme. Il travaille chaque jour à faire de mon sport fétiche un art de vivre, un concept. Dans l'ombre de grandes stars surmédiatisées à grands coups de contrat avec Nike, Adidas, et Puma, il fait son bonhomme de chemin, en cassant les ambitions des autres bonhommes (et leurs jambes, aussi).

Là où des allumés comme Franck Jurietti et Roy Keane (oui, j'ai osé les citer à la suite) font preuve d'une rage folle sur les terrains et ailleurs (l'Irlandais finira par dire fort justement : "Je me suis embrouillé avec tellement de monde qu’avant un match je ne sais plus à quel joueur serrer la main"), Cyril Rool, le sujet de cet article, se la joue plus modeste. Plus discret, dirons nous. Il faut dire qu'il joue un match sur deux : il est sous la coupe d'une suspension, pendant le deuxième. Selon le wikipédia de l'individu, "il est recruté par le RC Lens en 1997, il y découvrira le frisson européen et la Ligue des Champions". Il donnera surtout tout son sens au terme "Sang et Or". Le sang : une altercation avec Ray Parlour, alors à Arsenal. L'or : une victoire à Wembley du RC Lens (si, c'est possible, d'ailleurs il y avait aussi Eric Sikora et Frédéric Déhu...). A l'époque, déjà, il était la clé de voûte d'un schéma tactique qui faisait rêver dans les écoles de football (cherchez l'erreur).



Après de nombreux faits d'arme qu'il serait trop long d'énumérer ici, le passage à l'an 2000 de Cyril Rool se rapproche plus du bug informatique que de la mise à jour en bonne et dûe forme. Pour preuve : il se transforme en ersatz de Xavier Gravelaine, l'homme qui a fait tous les clubs de Division 1. On se souvient de son passage mémorable à l'OM (2001-2002, 4 matchs, 1 expulsion, 1 clash avec Tapie), et Monaco, qu'il rejoint dans la foulée (ou dans le tacle).

2004-2005 : Lors d'une pige aux Girondins de Bordeaux, il retrouve son ancien partenaire bastiais, Franck Jurietti. Entre eux va naître une complicité sans faille, plus solide qu'un ligament croisé. Et pour cause, ils partagent le même amour du football, et de la défense solide et rugueuse. La version moderne du duo Rimbaud-Verlaine. Musset disait "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse" ; les deux compères lui répondent à l'unisson : "Qu'importe le résultat du match, pourvu qu'on ait la cheville adverse".

Tel un Thierry Ardisson en pré-retraite sur Canal+, Cyril Rool s'est passablement assagi dans l'OGC Nice de Frédéric Antonetti. Un esprit libre chasse l'autre, assurément. Il en finit même capitaine, un comble pour celui qui passait davantage de temps à détruire les effectifs plutôt que les rassembler. Pour se refaire un nom, il a aujourd'hui un nouvel objectif : l'OM. En signant à l'OM, il retrouvera ainsi la Ligue des Champions, et, qui sait, pourra-t-il peut-être se frotter à un Ukrainien d'un club improbable, ou une éventuelle star. Perso, je vote pour qu'il mette les cicatrices de Ribéry sur la tête de Ronaldo.

Google est ton ami... (Cyril Rool, le mieux, c'est de le voir)

Mais Wiki aussi : florilège des citations du bonhomme

Cyril Rool : "C'est plutôt l'arbitre qui aurait dû être expulsé !" (L'Equipe)

Cyril Rool : "Aujourd'hui, on fait trop de chichis au moindre contact. Après, les joueurs sont surpris en Coupe d'Europe. J'ai vu Glasgow - Lyon et Arsenal - Chelsea, ça envoyait grave ! On me dit souvent que j'ai encore du gaz. C'est normal, vu la cinquantaine de matches manqués pour suspension, je peux jouer encore longtemps." (Le Parisien)

Cyril Rool : "Tout ce que les gens ont en tête, c'est : "encore une expulsion pour Rool c'est normal". Mais si on veut que je reste chez moi, il n'y a pas de problème !" (Conférence de presse)

Fédéric Antonetti : "Non, simplement parce que Cyril a pris une belle semelle de la part de Pedretti. Je n'ai pas voulu qu'il lui rende car il ne faut pas blesser Pedretti avant la Coupe du monde !" (Conférence de presse)

MISE A JOUR : Le grand Rool est désormais Marseillais. Comme chaque joueur transféré, les journalistes lui demandent ses impressions sur cette Commanderie qu'il a très peu connu, il y a quelques années, et sur son nouveau rôle de doublure. Réponse : "Je viens pour faire la doublure mais je compte bien apporter ma joie de vivre et ma «petite» expérience. J’arrive sur la pointe des pieds, je suis très content d’être ici". Fera-t-il aussi ses tacles sur la pointe des pieds ?

Le compte à rebours du cinéphile commence : J-47

dimanche 12 juillet 2009

D'un Z qui veut dire...


La TNT, c'est comme Internet : c'est fourre-tout, on y trouve n'importe quoi, mais il y a parfois quelques pépites qui valent le détour. La magnifique chaîne de Bolloré, Direct 8 (du même groupe que Direct Matin, Direct Soir, Direct Sport, Direct Poubelle...) a eu une idée plutôt sympa pour occuper mes longues soirées d'été, en pleine campagne : rediffuser les matchs à la gloire de l'équipe de France ! Attention, je ne parle pas de la formation ultra-offensive (sic) de ce cher Raymond, mais bien de l'équipe de France championne du Monde et d'Europe.

Revoir un match dont on connaît l'issue depuis maintenant onze ans n'a a priori que peu d'intérêt. Surtout quand il s'agit d'une finale de Coupe du Monde, l'adrénaline du sportif de synthèse que je suis ne répondait pas au rendez-vous. Et pourtant, France-Brésil ! Une formation française en 4-5-1, avec un Stéphane Guivarc'h à la pointe de l'attaque, et un Christian Karembeu en défensif avec Didier Deschamps, qui n'était pas encore l'entraîneur "made in langue de bois" qu'il est devenu. Un dénommé Zinédine Zidane est le meneur de jeu de cette équipe. Youri Djorkaeff est son second. Enfin, le duo de choc Desailly-Leboeuf est (encore) efficace. Thuram est toujours sur le flanc droit, Lizarazu à gauche. Ça ne me rajeunit pas...

Dans la Seleçao, des légendes, et des très bons joueurs. Pour la première catégorie, citons Ronaldo (premier du nom, celui qui a des amis travestis), Rivaldo, Cafu, Roberto Carlos. Dans la seconde, intégrons Bebeto, Taffarel, Dunga et Leonardo.

Onze ans... Selon la coefficience de la racine carrée de l'hypophyse de mon cerveau, j'avais donc 10 ans à l'époque. Et une analyse footballistique bien moindre. Aujourd'hui, force est de constater que l'exploit était bien là : les actions de la France étaient d'une fluidité exemplaire, distribution à deux touches de balle de rigueur. Stéphane Guivarc'h passait à de multiples reprises à coté de son destin, en ne trouvant pas le cadre. Zidane livrait au monde entier sa conception de la roulette marseillaise. Desailly "musclait son jeu", à tel point qu'il ne finira pas le match, d'ailleurs. Fabien "Fabulous Fab" Barthez dégoutait du football Ronaldo, en arrêtant un missile à bout portant.
27e minute, corner. Tiens, ça me rappelle quelque chose... Ah oui, Petit tire ce corner, ZZ le transforme en but. 1-0.
45e minute, j'attends le second but, il n'arrive pas... La mémoire m'aurait-elle joué des tours ? Non, assurément. Guivarc'h se rate (pléonasme) face à Taffarel, qui envoie le ballon en corner. Raté, et re-corner. Et là, le numéro 10 dans la team d'Aimé nous refait un formidable coup de boule (aucun anachronisme). 2-0.
Enfin, 90e minute, sur une contre-attaque de Dugarry, Emmanuel Petit remporte son duel face à Taffarel. 3-0.

Maintenant, je me suis fait pas mal de remarques devant ce match...

--> Rediffuser un match vieux de onze ans, pour livrer des commentaires "dans les conditions du direct" signés Vincent Guérin, j'appelle ça une insulte au bon goût.
--> Mikis Cirieix, journaliste commentateur pour Direct 8, ose dire : "On dit beaucoup de mal du public du Stade de France, mais aujourd'hui il est à fond derrière son équipe". Il faut dire aussi qu'à l'époque, le public du Stade de France ne connaissait pas encore les noms de Domenech, Abidal, et Boumsong.
--> Revoir un banc de touche avec Thierry Henry qui a des cheveux, David Trezeguet un maillot de l'EdF, et Bernard Diomède présent juste à côté, ça donne l'impression d'un mauvais remake de "The Twilight Zone".
--> 76e minute, entrée de Patrick Vieira. "Oh mais non, il est trop vieux et il va se blesser !"... Je pense trop vite, parfois...
--> Avant de jouer les donneurs de leçons pour Canal+, et les lobbyistes pour le remplacement de Raymond Domenech, Christophe Dugarry a été la doublure de Stéphane Guivarc'h. Voila qui devrait le remettre à sa place !
--> 57e minute, entrée d'Alain Boghossian. Pour remettre de l'ambiance au sein du groupe ?
--> France-Brésil fini, une bande-annonce est diffusée pour le match de la semaine prochaine : France-Croatie, qui n'est autre que la demi-finale... C'est d'une logique imparable, vous êtes sur Direct 8, bonsoir !

The Last Airbender


On le connaissait maître du suspense. Il faisait voir des "gens qui sont morts" à Haley Joel Osment (qui, comme la comète du même nom, a disparu depuis), vivre Joaquin Phoenix dans un étrange village. Récemment, on l'avait quitté avec son dernier film, tendance écolo, et hitchcockien à souhait, Phénomènes. M. Night Shyamalan, puisqu'il s'agit de lui, est un réalisateur instable. Capable du meilleur comme du pire (je me souviens à mon plus grand regret de La jeune fille de l'eau, que j'ai vu (trop) récemment). Aujourd'hui, c'est avec une adaptation live de la série animée Avatar qu'il fait son retour. Fini le suspens, bonjour la SF, donc. Une manière de se renouveler, dit-il : "C'est un nouveau souffle, un nouveau style de film pour moi. J'ai en fait toujours rêvé de monter une trilogie à la Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau avec une mythologie forte". Rien que ça.
Le pitch de son ambitieux projet ? Un monde divisé par l'air, le feu, la terre et l'eau. Seul le maître de l'air Ang est en mesure de sauver le monde, menacé par la Nation du feu. Côté casting, pas de star, mais un habitué du box-office, cependant : Dev Patel, alias Jamal Malik, dans Slumdog Millionaire.

Comme toujours avec M. Night Shyamalan, ça passe ou ça casse ! Sortie prévue en août 2010, et les images (légèrement retouchées en effet spécial en tout genre) sont ici !