mardi 29 septembre 2009

Carpe Diem


Je me sens vieux. Si, ça me le fait toujours à l'approche de mon anniversaire, je fais partie de ces frustrés qui ne veulent pas vieillir. J'écoute toujours les années 90 sur mon Ipod (Kurt Cobain, I miss you), et je télécharge sur le net la BD "La jeunesse de Picsou". Pourtant, jamais les vieux n'ont été aussi tendance. A part pendant la célèbre canicule, peut-être. Hier encore, l'excellent Frédéric Taddei se demandait en compagnie de Pierre Richard, Charles Pasqua et Siné, si les vieux étaient devenus subversifs.



Hier aussi, un anniversaire national eut lieu. Non, nous ne célébrions pas un grand peintre de renom, un roi, ou même un écrivain, mais l'anniversaire de B.B, aka Brigitte Bardot. 75 ans... L'icône des 70's est désormais une vieille aigrie, qui fait passer Jeanne Moreau pour Meryl Streep, et qui ne vit que pour les animaux. Sa plastique hypnotique à tourner la tête de Michel Piccoli n'étant plus, on se focalise un peu plus sur ce qu'elle dit. A tort. Adepte de la défense des animaux à tous prix, elle s'insurge auprès de Nicolas Sarkozy du sort des pauvres moutons égorgés dans la baignoire des Auvergnats, qui détruisent la France (sic). "Depuis 20 ans nous laissons ces canailles et ces barbares détruire notre culture et nos villes sans nous y opposer ; cela doit cesser, nous devons défendre l´occident contre l´invasion de ces incultes et analphabètes qui n´en veulent qu´à notre bien être", dira-t-elle. Tout un programme. Pour le coup, c'est subversif, mais ça ne me donne pas envie de vieillir.

Polanski en prison. Ce bon vieux Roman, qui fit l'unanimité au sein de la confrérie des cinéphiles avec notamment le Bal des vampires, Chinatown et Le Pianiste, s'est fait arrêter il y a quelques jours en Suisse, pour une agression sexuelle sur une mineure américaine dont il est accusé... depuis 1977 ! Au-delà du caractère comique de l'annonce (se faire arrêter en Suisse, c'est quand même con), on se demande l'intérêt qu'avaient les autorités suisses d'arrêter le réalisateur, 73 ans, pour une affaire que même la plaignante avait abandonnée. Mais tout le monde en parle, du roi des subversifs, catégorie "pédophile". Un autre contestataire, jeteur de pavés il fût un temps, éventuel "présidentiable vert" aujourd'hui, s'émeut de l'affaire dans l'Express. Sinon, Woody Allen, Pedro Almodovar, Costa-Gavras, Wong Kar-Wai, Monica Bellucci, Fanny Ardant, Martin Scorsese, Ettore Scola, Marco Bellocchio, Giuseppe Tornatore, Abderrahmane Sissako, Tony Gatlif, Pierre Jolivet, Jean-Jacques Beineix, Paolo Sorrentino, Michele Placido, Barbet Schroeder, Gilles Jacob, et Bertrand Tavernier (ouf) ont tous signé la pétition qui soutient Polanski. Au moins, certains se soucient encore des personnes âgés en difficulté.

Alors dans le fond, vieillir, à quoi bon ? Sinon, Lucy O'Donnell, LA Lucy de "Lucy in the Sky with Diamonds", est décédée à l'âge de 46 ans. Pour les comateux qui n'auraient pas connaissance des Beatles, Lucy in the Sky with Diamonds rappelle par ses initiales LSD. L'apologie de la drogue, donc. Les vieux sont subversifs ? Oui. Paul McCartney peut témoigner.

jeudi 24 septembre 2009

Kanye West-Lady Gaga Fame Kills



Yo Gaga, I’m really happy for you, and I’mma let you finish, but Madonna had one of the best sexually suggestive videos of all time!

"Ton père, ça va ?" - "S'ils lui greffent un coeur d'homme, ça va lui faire bizarre" (Le Fils de l'Epicier)


Je n'aime pas la campagne. Je dirais même que je la hais. 20 ans dans une populace de 1300 comparses adeptes de la querelle de clocher et de la rumeur désespère du charme rural. Et puis, surtout, comment vivre décemment dans une région où il faut faire 40 kilomètres pour trouver un cinéma digne de ce nom ? Où il faut quitter son département pour faire des études supérieures ? Où la moyenne d'âge est de 65 ans ? Où le taux de chômage du même chiffre ? Aucun intérêt me direz-vous. Rien que pour contredire ces ignares bobos tels que Bénabar ou ces beaufs de droite décomplexée tels que JPP, je me fais un plaisir de haïr toute campagne éloignée de villes dignes de ce nom (à savoir, Paris, Marseille, Lille, Bordeaux, Lyon... Plus petit, s'abstenir).


Pourtant, il a fallu que je regarde Le fils de l'épicier. D'abord parce que la critique est plutôt bonne, et que la critique parisienne a le même avis que moi sur les films campagnards. Ensuite parce que l'histoire de l'épicier qui parcoure la campagne avec son camion, elle aussi, je la connais très bien.

Le fils de l'épicier donc, joué par Nicolas Cazalé (ersatz de Wentworth Miller dans Prison Break pour le côté ténébreux peu prolixe), est un citadin, un pur, un vrai. Il enchaîne les petits boulots où il se fait virer (il s'en fout, il en retrouvera bien un), boit un coup avec son pote l'arabe du coin, et sort régulièrement avec sa voisine, sa meilleure et sa seule amie. Pour l'aider financièrement, il accepte de remplacer son père, victime d'un infarctus, pour ses tournées en camion à travers la campagne. Il va y découvrir un autre monde, où le troc n'est pas mort, où la surdité est légion, et où son passage est un évènement à part entière. Il va devoir retrouver la famille qu'il avait fui, son frère aux allures de Christian Jeanpierre, parfait petit gendre idéal, fils parfait, son père rustre et froid.


Mais au final, ce film, qui aurait pu être dans la lignée du "film à la française" (voir sur cette page l'article de Mandelbaum, du Monde), désormais rendu célèbre par des réalisateurs comme Jean Becker ou Christian Carion (plutôt bons par ailleurs), Christophe Barratier, ou Gilles Legrand, ne l'est pas du tout. Au contraire, on suit avec intérêt et amusement la socialisation du pauvre citadin de retour sur ses terres natales. Les dialogues sont parfaitement écrits, et le réalisateur a plutôt bien choisi sa campagne profonde, avec des belles grandes vallées pour faire de beaux plans d'ensemble. Bref, je n'attendais rien de ce film, j'ai été agréablement surpris. C'est plus drôle que du Depardon, moins niais qu'un film d'Isabelle Mergault, et en plus, la meilleure amie du fils de l'épicier, jouée par Clotilde Hesme, est plutôt sympathique à regarder. Conclusion : la campagne peut avoir du bon.

dimanche 20 septembre 2009

De fer et Dassier : Jean-Claude, tais toi


Monsieur le président,
Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être,

Quelle cruelle erreur avez vous fait. Pourtant, un de vos petits camarades de l'UMP vous avait devancé il y a peu, vous auriez dû être vigilant. Jean-Claude, voyons, on ne dit pas "Je ne serais pas un président à l'africaine" quand son prédécesseur s'appelle Pape Diouf, ce n'est pas élégant. Il faut dire que ce "rustre" ne doit pas tenir beaucoup d'importance à vos yeux : avec le bilan qu'il vous laisse, vous qui êtes aujourd'hui président de l'OM, vous allez avoir un travail titanesque devant vous. Ligue des Champions en jeu, vous bénéficiez d'un collectif et d'un entraîneur que l'OM attendait depuis maintenant plus d'une décennie. Vous arriviez en terrain conquis, quel dommage.

Quelle cruelle erreur avez vous fait. Je veux bien comprendre, Jean-Claude, que la présidence d'un club de football aussi réputé que l'Olympique de Marseille, c'est un challenge pour un journaliste. Vos camarades pourront vous en parler : Michel Denisot, Charles Villeneuve (oui, celui que vous croisiez il fut un temps à TF1), Pape Diouf (ah, non, pas lui...), tous ont sauté le pas. Mais choisir l'OM quand on est un parisien pur et dur... Au mieux, on vous ne connaît pas. André, fringuant gérant du Bar des Sports phocéen, est formel : Dassier, il connaît pas. "Tout ça, c’est du vrai parisianisme et je ne serais pas surpris que quelques manifestations sympathiques se préparent au Stade-Vélodrome à l’occasion de la venue de ces messieurs. Si tant est qu’ils viennent", ajoute son client, Jean-Claude (l'homonymie n'en fait pas un de vos potes visiblement). Si je ne me trompe, ils viennent. Ne vous a-t-on pas vu dans les tribunes avec Jean-Pierre Pernaut lors du match OM-Milan AC cette semaine ? Jean-Pierre Pernaut, ce ne serait pas ce journaliste (du moins, on en a pas encore la preuve, mais c'est ainsi qu'il s'est présenté à Marcel, le dernier artisan qui fabrique d'authentiques sabots en bois, dans le Cantal) qui a omis de parler de la boulette de Brice Hortefeux ? Le monde est petit, décidemment, mais je m'égare.

Vous avez donc fait une erreur, Jean-Claude. Si. Ne cherchez aucun prétexte, c'est ce que vous pouvez faire de mieux. Vous vous êtes défendu en précisant que vous vouliez dire "un président qui ne se soucie pas de la démocratie". Fort bien. Cela voudrait-il dire que l'ex directeur de l'info de TF1, première chaîne d'Europe, croit encore qu'il n'y a que des dictatures en Afrique ? Je sais que votre ami Pernaut préfère le Cantal à l'international, mais tout de même. Sinon, certains témoins de votre déclaration diront dans l'Express : " [C'est] au mieux une pique contre Diouf (prédécesseur, sénégalais, de JCD), au pire une tirade à connotation raciste". Dans les deux cas, ce n'est pas glorieux. D'une part parce que votre club est actuellement troisième du championnat, et a montré de bonnes phases de jeu contre le Milan AC, qui laisse présager un avenir sans encombre. D'autre part, parce que vous êtes à la tête d'une équipe de football, sport fédérateur par excellence, d'autant plus dans une ville cosmopolite comme Marseille. Et que vous avez donc un devoir de réserve. Comme un ministre de l'Intérieur en public, je sens que cet exemple vous parle.

samedi 19 septembre 2009

Coming soon

The Lovely Bones


Peter Jackson, c'est la figure incontournable du cinéma américain. Alors qu'il était dans les années 90 une figure de proue du cinéma d'horreur gore (Bad Taste, Braindead), il aura suffit d'une bande de nains, hobbits, elfes, pour en faire l'expert es superproduction. Fort de son aura de nouveau Spielberg, il revisite le mythe King-Kong (on remerciera au passage le directeur de la photographie du film, qui le sauve du désintérêt le plus total), et s'attaque actuellement à l'œuvre la plus inadaptable de tous les temps avec Steven Spielberg, toujours lui : Tintin (cela dit, je suis curieux de voir ce que ça donnera).

Mais le prochain film de Peter Jackson me laisse déjà moins insensible qu'Elijah Wood dans des forêts modélisées à la recherche de son préééécieuuux. The Lovely Bones (c'est son titre), est l'adaptation d'un roman du même nom, signé Alice Sebold. Au programme, comme dans toute super-production et tout best-seller, un meurtre, un tueur en série, une famille éplorée, un détective affuté. L'originalité vient du regard du personnage principal, la première victime, une jeune fille de 14 ans. Du Paradis. Ainsi soit-il.



Au vu des premières images, la beauté de celles de King-Kong n'était qu'un début. Peter Jackson a mis le temps pour ce film, et il a bien fait. Ajoutez à cela la présence de Rachel Weisz (à admirer dans My Blueberry Nights, et à oublier dans La Momie) et de Mark Wahlberg (les Infiltrés, Max Payne, La nuit nous appartient), et ce film devient immanquable.

The Lovely Bones, de Peter Jackson. Avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg et Rachel Weisz. Sortie le 27 janvier 2010.

mercredi 16 septembre 2009

Adao a envie de se marrer

Au delà de ce charmant titre à la troisième personne qui rendrait jaloux Kanye West, Uwe Boll et Alain Delon réunis, un après-midi d'ennui bovaryesque sur le net, chez moi, ça donne ça :

--> "Kanye West is a Jackass" Barack Obama



--> Jean-Luc Delarue addict forever



--> L'original est bien aussi



--> Un gros lol, version cahiers du football

--> J'avale une cornemuse et je contre avec le phacochère en dentelle



--> Désirs d'avenir, la sortie première porte à gauche

--> T'es plutôt Clara Morgane ou De Fontenay ?

--> The Final Countdown, l'ultime soundtrack

--> Kanye West et la bravitude

Les news Brice Hortefeux(auxpoudres)


--> Carnet : Aujourd'hui est tombée une triste dépêche AFP, annonçant la mort de Filip Nikolic, de l'ancien boys band 2Be3. La danse est définitivement endeuillée, au lendemain du décès du célèbre acteur de Dirty Dancing, Patrick Swayze. Quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pose des problèmes.

--> Sport : Flavio Briatore écarté de l'écurie Renault. Ses nombreuses déclarations chocs dans la presse à l'encontre de Nelson Piquet Jr auront eu raison de lui. Par ailleurs, l'écurie française ne niera pas les accusations de tricherie de la FIA, lors du Grand Prix de Singapour de 2008. "Je veux donc dire, vous dire, mes regrets. Au delà de cette polémique inutile et injuste, je veux exprimer mon respect pour tous", aurais également dit Flavio Briatore. "J'ai été mal compris, mes attaques allaient vers les Auvergnats", tentera-t-il d'expliquer, trop tard.

--> Culture : Kanye West fait encore parler de lui ! Lors des MTV VMA, le rappeur est monté sur scène pour clamer que le meilleur clip "de tous les temps" était celui de Beyoncé. En plus d'avoir mauvais goût, le problème est qu'il l'ait fait pendant le discours de remerciement de la gagnante, Taylor Swift. Depuis, lui aussi a exprimé ses "regrets", estimant que "les clips de Taylor Swift, quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pose problème".

--> Cinéma : Un film cher au coeur de BH sort aujourd'hui, District 9, de Neill Blomkamp. Ce film de SF décrit le conditionnement des aliens, qui ont atterri sur Terre en Afrique du Sud, et qui sont isolés dans le District 9, un vaste camp de concentrations. Brice Hortefeux a aimé le sort réservé à ces bougn.. pardon ces méchants extra-terrestres. C'est vrai quoi, quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pose des problèmes...


Pour finir, un petit jeu : devinez de qui sont ces citations, de nombreux lots à la clé :

S'adressant à Azouz Begag : "Allez, dégage, dégage fissa"
S'adressnt à Rama Yade, à propos d'un voyage ministériel en Afrique : "Attention, tu pourrais ne pas revenir"
"Si vous rêvez d’une société idéale dans laquelle il n’y aurait que des citoyens honnêtes, propres et s’agissant des immigrés, que ce soit uniquement des immigrés dévoués…"
En parlant de Fadela Amara : "[C'est] une compatriote. Comme ce n'est pas forcément évident, je le précise".

Je suis, je suis...

Albert Dupontel est Le Vilain


Un film d'Albert Dupontel, c'est l'assurance d'un film complètement barré et surtout défiant toute concurrence. Le spécialiste français de l'humour burlesque est prochainement de retour, trois ans après son "cartoon social", Enfermés dehors. Et ça, c'est une très bonne nouvelle.

Pour ce retour, il campera le Vilain, un homme qui, comme son pseudonyme l'indique, fait le mal autour de lui continuellement, et qui se réfugie, blessé, chez sa "gentille" maman après un braquage. Cette dernière est interprétée par celle qu'il avait déjà côtoyé dans le film d'Eric-Emmanuel Schmitt (dont je dirais tout le bien que je pense dans un autre article), Odette Toulemonde, alias Catherine Frot. Un duel formidable en perspective.

Le Vilain, de et avec Albert Dupontel, avec Catherine Frot et Bouli Lanners. Sortie le 25 novembre.


mardi 15 septembre 2009

mardi 8 septembre 2009

Raymond brûle-t-il ?


Impossible pour moi de ne pas revenir sur le fait qui a secoué la sphère médiatico-sportive hier : le prétendu clash entre Thierry Henry, capitaine des bleus de son état, et Raymond Domenech, sélectionneur des Schtroumpfs. En effet, le journal Le Parisien relate une prise de parole inattendue de l'ailier gauche de Barcelone dans les vestiaires, qui aurait dit ceci :

"Coach, nous aussi nous avons quelque chose à vous dire, aurait lancé en substance un Henry remonté mais posé au moment de répondre aux attaques de Domenech. Nous aussi, on reste sur notre faim. On s'ennuie pendant vos entraînements. Cela fait douze ans que je suis en équipe de France et jamais je n'ai été dans cette situation. On ne sait pas comment jouer, où se situer ni comment s'organiser. On ne sait pas quoi faire. Nous n'avons aucun style, aucune idée directrice, aucune identité. Ça ne va pas."

Réplique incendiaire s'il en est, une telle prise de position était pour le moins étonnante venant d'un joueur peu habitué à élever le ton. Mais le fan absolu de Raymond la science que je suis n'a pu s'empêcher de jubiler à cette annonce. Je ne fus pas le seul, d'ailleurs : Robert Pires, évincé du village des Schtroumpfs pour avoir dragué de trop près la Schtroumpfette Estelle Denis, a réagit sur I-Télé dans l'après-midi :

"De toute façon, pour que Titi intervienne comme ça, c'est qu'il se passe vraiment quelque chose de pas très clair. Car généralement, dans ce genre de situations, Titi n'intervient pas. Je suis content car il me rejoint dans ce que j'avais pu dire il y a cinq ans. Et ça fait plaisir. (Rires) Car ça prouve que dans l'analyse que j'avais pu faire après le match des Iles Féroé, je ne m'étais pas trop trompé. Aujourd'hui, ça me fait rire car j'avais vécu ça il y a cinq ans et c'est pour ça que j'avais ouvert ma gueule. On cherche trois milliards d'excuses mais Domenech est juste incompétent, c'est tout. Maintenant, dans la mesure où les présidents du football français pensent le contraire, on ne peut pas avancer. Tout le monde se voile la face et personne ne dit les choses. Il faut arrêter."

Le lobby France 98 est de retour. Son principal instigateur, Christophe Dugarry, réplique également sur RMC :

"Il nous sort à chaque fois de son chapeau des recettes magiques. Ce qui m’a le plus frappé (lors du match France-Roumanie), ce sont les changements dans les 25 dernières minutes. C’est simple, c’était le bordel. C’est devenu n’importe quoi sur le terrain."


Dans ce même après-midi, Raymond Domenech a publié sur le site de la FFF une vidéo "100% Langue de bois", soulignant que l'équipe "a une âme", et l'ambiance "exceptionnelle" (mot emprunté à Christian Jeanpierre pour l'occasion) qui règne au sein du groupe. A Clairefontaine, c'est le silence total, la plupart des journalistes présents sur place sont mis à l'écart, et les joueurs retranchés. Rien ne filtre,mais l'affaire prend de l'ampleur. A tel point que TF1 annonce l'interview de Thierry Henry au 20h.

Difficile de s'attendre à deux jours d'un match crucial à une joute sanglante en direct. Et ce ne fut évidemment pas le cas. Un clash avec Raymond vendredi ? Mais non, "il ne s'est rien passé". "Une discussion plutôt constructive comme il y en a régulièrement mais qui doit rester entre le groupe et le coach. Je n’ai pas remis en cause ses qualités". On en doute pas une seconde Thierry. Tu nous rassures. Toi qui est une bête de communication à ton habitude est apparu si à l'aise lors de cette interview, ton sourire constant et ta décontraction finissent de nous convaincre, tout va bien. Maintenant, si du jour au lendemain tu disparais, à l'instar de Robert, David, Patrick, Johan, Ludovic et tous tes amis, on comprendra bien qu'en effet, il ne s'était rien passé.


Le mot de la fin à Pierre Menes : "On savait Domenech critiqué de partout en externe, il semblerait maintenant qu'il soit aussi fragilisé en interne. Coaching approximatif, joueurs n'évoluant pas à leur meilleur poste, absence de réponse tactique, deux milieux défensifs qui se marchent sur les pieds... Les problèmes de l'EDF sont connus et depuis la Coupe du Monde 2006, cette équipe n'avance pas. Et ça apparemment, les joueurs aussi l'ont remarqué..."

Cyril Rool, deuxième prise

Un père et son fils (The Road)

Adapté de l'excellent "La Route" de Cormac MacCarthy (No country for old men), le film du même nom plonge Viggo Mortensen dans un monde post-apocalyptique, dans lequel il doit protéger son jeune fils des hordes de cannibales qui les menacent. Annoncé pour le 16 octobre aux Etats-Unis, la date de sortie française est encore à ce jour inconnue.

The Road, de John Hillcoat, avec Viggo Mortensen, Charlize Theron, Guy Pearce et Robert Duvall.

samedi 5 septembre 2009

De la fine analyse...


Encore une nuit d'insomnie en perspective. Il faut dire que paradoxalement, j'ai pris une bonne dose d'anesthésiant, un match typique de l'équipe de France.

Je vous vois venir, vous pensez que je vais une nouvelle fois cracher sur nos chers amis bleus (appelons les les Schtroumpfs, ça va plus vite), et leur grand chef, Ray. Mais non, même pas. D'abord parce qu'ils n'ont pas livré un match intrinsèquement mauvais, ils ont juste joué de malchance, et n'ont une nouvelle fois eu aucune efficacité face au but. Mais je n'attends plus grand chose d'eux de ce côté là : seul Gignac trouve grâce à mes yeux. Aujourd'hui, il a orné le costume de Casper le fantôme d'habitude réservé à Thierry Henry. C'est donc la fin des Schtroumpfs.

Je pourrais aussi évoquer la tranquillité déconcertante du sélectionneur en fin de match. Pas surprenante du bonhomme, mais toujours aussi affligeante : "Ce n’est pas une désillusion, c’est une déception, explique le sélectionneur au micro de TF1. Quand on fait un tel match avec autant d’occasions de but, de jeu, de volume... On a pris tous les risques. Je suis déçu compte tenu des efforts des joueurs. Ce résultat est décevant. Mais la qualification n’est encore jouée, elle se jouera à la fin." Ça, c'est la formule magique pour le supporter moyen. Et puis vient le vrai visage de Gargamel (il joue beaucoup de rôles, il aime le théâtre) : "Il y a encore un match mercredi en Serbie, on est toujours là. Je suis déçu. Comment peut-on faire pour les mettre au fond ? On ne peut pas faire plus dans le jeu. La qualification ne sera pas facile. Il va falloir du mental et s’accrocher. Les joueurs sont toujours convaincus que la qualification est toujours possible, je ne suis pas inquiet. Ça va venir." ON NE PEUT PAS FAIRE PLUS. Cette phrase, ô combien insignifiante, me fait dire que je n'aurais pas du me moquer des Anglais en 2006... La France, qui avait une bonne sélection à défaut de bon championnat, n'a désormais plus rien. Merci Raymond.

Mais ce qui m'a finalement le plus horripilé lors de cette charmante soirée, ce n'est pas les déclarations aulassiennes de Ray, ni même Julien Escudé ou l'attaque molle des genoux (et du plat du pied). Ce sont les réactions de Christian Jeanpierre et Jean-Michel Larqué suite au but de Henry.

Christian, qui ne se sentit plus de joie après cet "exceptionnel" but de Thierry Henry, commença doucement mais surement à se préparer pour son match de la Serbie. Un match qui s'annonce électrique, chaud bouillant, osera-t-il à l'antenne, dans un élan de folie. Jean-Mimi, quant à lui, souligna que la France méritait bien ce but. C'est vrai, on domine depuis le début du match quand même. Bref, les deux compères auraient tout aussi bien fait de conseiller à l'arbitre d'arrêter le match, tant les Roumains n'avaient pas volé (haha) cette défaite. Raté... Il suffira d'un petit CSC tout pourri pour que le compteur virtuel de l'Edf perde deux points, et que la "finale" attendu par le petit Christian s'envole vers d'autres cieux.

Faisons donc l'état des lieux : - l'attaque française ne marque pas, ou peu.
- Raymond Domenech est globalement mauvais, mais surtout de mauvaise foi.
- Christian Jeanpierre et Jean-Michel Larqué marchent sur les traces du duo Roland/Leboeuf.
- Le Stade de France a sifflé son équipe, qu'ils sont méchants les supporters...
Quatre éléments qui prouvent au téléspectateur moyen (encore lui), qu'il regarde bien un épisode des Schtroumpfs.


PS : Lors d'une intervention sur RTL, lors de la sympathique émission de Lizarazu (big up à Mister RTL ;), je me souviens avoir comparé José Mourinho (que j'adore), avec l'ami Raymond Domenech. Quelle cruelle erreur de ma part : j'avais oublié que Mourinho avait gagné une Champion's League, une UEFA, et a été champion d'Angleterre. Son homologue français n'a rien gagné depuis son historique championnat de Ligue 2 avec Lyon, en 1989. Mea Culpa.

Pour finir, juste pour détendre cette atmosphère bleue : rock'n roll !

Be Italian (Nine)


Je ne suis vraiment pas fan des comédies musicales. Il faut dire qu'elles me le rendent plutôt bien. S'infliger des petites perles made in NRJ telles que Roméo et Juliette, ou Cléopâtre (brûlons Kamel Ouali pour ce bruit insupportable) est véritablement une épreuve dantesque. La dernière en date, Mozart, qui n'a d'Opéra Rock que le nom, s'ajoute à la longue liste.

Au cinéma, le genre n'était pas non plus ma tasse de thé. Du moins, avant Moulin Rouge, à la BO plutôt remarquable, et au style visuel magnifique.

Et là, voici que tombe la bande-annonce d'un film au casting hallucinant (Day-Lewis, Dench, Cruz, Kidman, Cotillard... et Fergie aussi). Encore un film à suivre de très près...

Nine, de Rob Marshall. Date de sortie : inconnue (une honte)

Dupond et Dupont sont sur un plateau