dimanche 30 août 2009

Grant Heslov est : les frères Coen à lui tout seul



Grant Heslov est un acteur remarquable. Ou pas. Pour preuve, il ne cesse depuis les années 80 à jouer les seconds rôles dans des productions plus ou moins regardables (True Lies, le Pic de Dante, Ennemi d'Etat). Il aurait pu en rester là, mais une rencontre déterminante changera sa vie à jamais (c'est ça l'American Dream) : Georges Clooney. Débute alors une collaboration sur plusieurs longs-métrages. Acteur-scénariste de la seconde réalisation de Clooney, Good Night and Good Luck, Grant Heslov est aussi le producteur de Jeux de Dupes, le film où Georges Clooney se remémore le glorieux football américain des années 30.

Grant Heslov a également produit le film des frères Coen, Intolérable Cruauté, avec ce même Georges Clooney. C'est probablement chez eux qu'il puisera son inspiration pour la réalisation de son premier film, The Men who Stare at Goats.
Basé sur un livre de Jon Ronson, ce film narre la rencontre entre un journaliste sur le déclin (le "Jedi Warrior" Ewan McGregor) et un agent des forces spéciales (Georges Clooney), persuadé de posséder des pouvoirs surnaturels.

C'est complètement barré, et la bande-annonce vient d'être publiée sur le Net

The Men who Stare at Goats, avec Georges Clooney, Ewan McGregor, Jeff Bridges et Kevin Spacey. Sortie début 2010.

mardi 25 août 2009

La révolution 3D est en marche


Si Jim Carrey vous donne de l'urticaire (drôle d'idée, mais pourquoi pas), inutile d'attendre Le Noël de Scrooge, de Zemeckis.
Si Pixar a autant d'effets sur vous qu'un médicament anti-obésité sur Guy Carlier, oubliez les pérégrinations de Carl et Russell dans Là-Haut.

Il ne vous reste plus qu'une valeur sure : James Cameron. Son dernier film, Avatar, fait beaucoup parler de lui ces derniers temps. Tourné spécialement pour la 3D, le film plonge le spectateur dans un univers parallèle, peuplé d'aliens. Après avoir fait couler le Titanic (et surtout DiCaprio), et après avoir fait de Schwarzy un robot qui dit "Hasta la Vista Baby", le réalisateur confirme son penchant geek pour les nouvelles technologies.

C'est hype, c'est beau, ça donne envie, la bande-annonce, c'est ici.

Va au cinéma, sauve le monde (Inglourious Basterds)


Il fallait vous y attendre : presque une semaine après la sortie du dernier film de Quentin Tarantino, je n'en avais toujours pas parlé. Qu'à cela ne tienne, je le fais maintenant.

On connait la cinéphilie (et même la cinéphagie) du réalisateur américain. Après s'être attaqué à un film hommage à la blaxploitation (Jackie Brown), deux autres aux films asiatiques d'arts martiaux (Kill Bill), et finalement un Grindhouse plus vrai que nature (Boulevard de la mort), Tarantino a choisi comme source d'inspiration les films de guerre.

Inglourious Basterds se situe donc dans une France occupée par les nazis, où les français collaborent, résistent, et les Yankees... scalpent les nazis. On l'aura compris, on est loin du genre documentaire : Quentin Tarantino prend un plaisir malin à réecrire l'histoire. Peu avant le débarquement, les Etats-Unis envoient en effet un commando (composé entre autres de Brad Pitt, Eli Roth et Til Schweiger) qui a pour objectif de tuer le plus de nazis possibles.

Le thème de la vengeance, déjà omniprésent dans Kill Bill, n'a pas disparu, avec le personnage de Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent), unique survivante de sa famille, tuée par le colonel Hans Landa (Christoph Waltz). Gérante d'un cinéma, elle jouera malgré elle un rôle déterminant dans le combat contre les nazis des Basterds.
Hans Landa, parlons en. C'est le bad guy du film, celui que vous adorerez détester, comme l'a prédit Waltz au dernier festival de Cannes. Fin détective, il est surnommé "le chasseur de juifs". Avec ses mimiques et sa figure de Mal absolu, Waltz mérite amplement le prix d'interprétation masculine qui lui a été décerné.

Finalement, c'est aces enthousiasme que l'on suit ces confrontations permanentes. La scène d'ouverture, par exemple, est clairement inspirée par les westerns (d'ailleurs, Tarantino a principalement choisi pour sa BO Ennio Morricone, une valeur sure). Du Lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) à Shosanna en passant par l'Ours juif (Eli Roth), chacun prend un plaisir barbare à tuer son ennemi, mais l'humour provoqué par les répliques et les situations grotesques finissent de rendre ce film absolument brillant. La scène finale, anachronique à souhait, achève cette violence jubilatoire et met le sentiment de vengeance à son paroxysme. Le fait qu'elle se passe dans un cinéma n'est pas anodin : on peut y voir la vision du cinéma de Quentin Tarantino, un cinéma qui peut sauver le monde de tous ses maux. Attention : oeuvre brillante, passionnée, et comme toujours chez Tarantino, cinéphile.

mercredi 5 août 2009

Attendre... toujours attendre

C'était le bon temps


Les films dans les films, sujet passionnant, et rien de tel pour faire un peu de promotion supplémentaire. De Citizen Kane au récent Watchmen, le procédé n'est pas nouveau. A quelques semaines de la sortie du prochain Tarantino, Inglourious Basterds, Eli Roth (Hostel, Cabin Fever) nous fait partager celui qu'il a réalisé pour les besoins du film.

Intitulé "Stolz der Nation"... Bon, ok, j'arrête de jouer les germanophones... Intitulé "Fierté Nationale", il s'agit tout simplement d'un film de propagande nazi, mettant en scène un soldat allemand en prise avec de méchants améicains. Sorte de Stackhanov germanique, il sera la fierté du nazisme et de l'Allemagne.

Inglourious Basterds, sortant le 19 août, se passe donc pendant la deuxième Guerre Mondiale, période ô combien charmante où des héros sont nés (et morts rapidement), et d'autres ont tendu une main glorieuse à l'Allemagne... C'était le bon temps !

Fais moi peur


Il fût un temps où le mot peur allait de paire avec les livres "Chair de poule". Livre qui ne se lisait évidemment qu'à deux heures du matin, dans une forêt obscure, lampe torche à la main. Ambiance.

Puis on évolue, on se modernise. On teste alors quelque chose d'innovant, sur sa Playstation ultra-tendance : le survival-horror. Silent Hill, et Silent Hill 2, plus particulièrement (Resident Evil fait aussi peur que les sourcils de Raymond Domenech). Celui qui n'a jamais joué à Silent Hill avec un ami, dans une grande maison d'un village (presque) inhabité, de nuit toujours, ne connaît pas les joies de la peur dite "Blair Witch".

Blair Witch, parlons en. A force d'innover en zombies en tout genre, la peur au cinéma virait au grand guignol. Romero est bien gentil, mais un peu de changement ne fait de mal à aucun peureux. Avec Blair Witch, on a peur de la peur, on ne voit rien, on entends tout. C'est l'inconnu et l'imaginaire qui devient effrayant. Le spectateur s'en trouve même frustré, il ne saura jamais de quoi il avait peur.

Quand Danny Boyle s'essaie au film de zombie, avec 28 jours plus tard, il ajoute une nouveauté qui change tout des rapports survivants/zombies : ces derniers savent courir. Et les premiers doivent donc jouer les Usain Bolt, et ne jamais se reposer. C'est intense, les scènes chocs affluent. Place au grand spectacle.

Hollywood n'a pas crée LE film d'horreur. Celui-ci est espagnol. REC reprend tous les codes du film d'horreur : zombie, religion, espace clos. Il reprend aux jeux vidéos (Resident Evil, Silent Hill) la "vue subjective", comprenez "la vue dans les yeux du personnage" (ici, un caméraman en reportage). Bref, rien d'original, juste quelque chose d'efficace et sanglant.

L'idée d'une suite n'est a priori pas très rassurant (les suites des films d'horreur sont en général plus mauvaises, c'est une tradition). Mais revoir les protagonistes de la première édition de l'autre côté en zombie enragé peut-être intéressant (Manuela Velasco, qui joue la journaliste enfermée dans l'immeuble, est d'ores et déjà confirmée dans la suite). D'autres nouveautés pourraient voir le jour.

Et moi, comme j'aime avoir peur (enfin, pas trop non plus), j'attends.

REC², sortie le 23 décembre

dimanche 2 août 2009

Kanye West l'a déjà fait, again


J'ai les mêmes goûts cinématographiques que l'ami Kanye. Ça ne s'invente pas. D'ailleurs, moi aussi, je pense que je peux décemment être le nouveau roi de la pop. Moi aussi, ma plus grande déception est de ne pouvoir me voir chanter... Encore que, ma plus grande déception est surtout de pouvoir m'entendre chanter.

Mais la question n'est pas là.

Je vous en parlais dernièrement, la bible des geeks, Tron, aura le droit à une suite. Cela mérite quand même quelques précisions ! Là où Georges Lucas et son Star Wars développait l'esprit SF et les effets spéciaux par imagerie informatique, Tron le poussait alors à son paroxysme. Sorti en 1982, ce film de Steven Lisberger, narre l'histoire de Kevin Flynn (Jeff Bridges), programmeur génial piégé dans un système informatique, où il devra participer à des jeux vidéos.

Véritable révolution cinématographique, le film, aujourd'hui, a pris un sacré coup de vieux, et est devenu une agréable série B cheap. L'heure est donc à la remise à jour, au 2.0 ! Tron Legacy (la suite, donc), dont la sortie est prévue en 2010, semble être à nouveau une vitrine des rendus graphiques d'aujourd'hui. Pour ce qui est du pitch, rien de plus simple : plusieurs années plus tard, le fils de Flynn, à la recherche de son père disparu, va lui aussi plonger dans l'univers informatique où est piégé son père.

Le film fait parler de lui pour une double raison : d'abord, ce teaser, à l'ambiance sombre au possible, absolument magnifique, avec la course de lightcycles, scène phare du premier opus. Jeff Bridges est de retour, plus tourmenté que jamais, visiblement.
Mais ce n'est pas le seul à faire un retour fracassant. La BO du film est réalisée par un petit groupe électro en vogue du nom de... Daft Punk. Ni plus, ni moins. Les deux compères ont en effet signé l'intégrale des musiques du film. Pratique pour le marketing et la future promo... Surtout, un retour sur scène des Daft est plus que jamais d'actualité !

Pour voir le teaser, c'est ici.
Pour le son des Daft, faut aller par là.
Pour le remix de Cryda Luv, qui est bien sympa aussi, c'est là que ça se passe.

Kanye West l'a déjà fait


Non, je ne parlerais pas de mon artiste préféré à la modestie grandissante. Je ferais comme lui sur son blog, et parlerais cinéma, pour changer, et d'une de mes nombreuses idoles : Wes Anderson.

Attention : Rien à voir avec le tube de l'été sur lequel Mia "Happy Face" Frye se trémoussait

Wes Anderson, c'est tout simplement un réalisateur de comédies US qui n'ont pas besoin qu'une blonde se mette du sperme sur les cheveux, qu'un quarantenaire soit puceau, ou que des jeunes regardent des pornos H24. C'est aussi un type qui place ses références dans Truffaut et Louis Malle. Humour fin, personnages complètement barrés de rigueur. Ses réussites ? On citera The Darjeeling Limited, La famille Tenenbaum, et La vie aquatique.

Après s'être brillamment illustré dans les films précédemment cité, le monsieur d'est attaqué à la réalisation d'un film animé basé sur un conte de Roald Dahl, Fantastic Mister Fox. Pour les ennemis de Shakespeare, Mister Fox est un renard, qui, en chipant une poule au fermier du coin, comme au bon vieux temps, va créer une véritable guerre Hommes/Animaux.

La bande-annonce est sur la Toile depuis quelques jours, et passe en boucle sur mon ordinateur depuis la même période. Déjà, les plus perfides diront qu'il me faut du temps pour la comprendre. Ensuite, ça s'annonce être le dessin animé de 2009 (je ne peux encore juger Là-Haut, je ne l'ai pas vu) !

Comme bon nombre de réalisateurs, Anderson a ses habitués, et ils donnent ici encore de la voix : Bill Murray, Owen Wilson, Anjelica Huston, Roman Coppola et Jason Schwartzmann sont au casting. Mr. Fox n'est autre que George Clooney, et sa femme, Meryl Streep.

Autant de raisons pour dire que cette année, le Père Noël amène ses cadeaux en salle le 23 décembre.

samedi 1 août 2009

La guerre des nazis aura bien lieu... J-18

Le Baron Rouge de retour


Suite à l'accident de Felipe Massa en Hongrie, Ferrari se devait de lui trouver un remplaçant compétitif. Avec le retour de Michael Schumacher, l'écurie rouge effectue non seulement une formidable opération de communication, mais espère aussi revenir sur le devant de la scène.


Un retour en grâce


Les « come-back » tonitruants d'anciens champions retraités sont à la mode : après Zinédine Zidane en 2005, et Lance Armstrong en 2008, voici que Michael Schumacher rempile, et s'installe de le baquet laissé vacant par Felipe Massa ! Il faut dire qu'il n'avait jamais vraiment quitté la maison : il était depuis sa retraite conseiller au sein de l'écurie Ferrari. A 40 ans, il revient désormais au premier plan, à la surprise générale. Alain Prost n'a d'ailleurs pas caché son étonnement : « J'ai été très surpris. Je ne comprends pas sa décision, mais je la respecte. Il aime la compétition et les défis, mais là, ce n'est pas n'importe lequel. Cela fait trois ans qu'il a arrêté la compétition. Il a pris un peu de poids et il soigne encore les séquelles de son accident de moto. C'est une décision un peu bizarre et un sacré défi. Peut-être a-t-il voulu rendre service à Ferrari, car les pilotes d'essais, Marc Gené et Luca Badoer, ont fait des Grands Prix mais ne sont pas des foudres de guerre ». Surprise, certes, mais admiration générale. Là où Lance Armstrong a vu son retour entaché par les suspicions et les doutes, le pilote allemand a un soutien sans faille. Mark Webber (Red Bull) craint le « furieux compétiteur ». Seul Kimi Raïkkonen, numéro un chez Ferrari, reste indifférent : « Pour moi, cela ne fait aucune différence qui conduit la deuxième voiture. ». « Après toutes les mauvaises nouvelles qu’a véhiculé ce sport ces derniers mois c’est absolument génial. Rien de mieux ne pouvait arriver en Formule Un que le retour de mon frère. », dira Ralf Schumacher. Il est vrai qu'après les tensions entre la FIA et la FOTA, et la récente annonce du retrait de BMW, le retour de Michael Schumacher arrive à point nommé.

Et maintenant, ses chances ?

Désormais, « Schumi » doit se préparer pour le prochain Grand prix d'Europe, dans trois semaines. Il s'est entraîné sur une Ferrari 2007 (n'ayant pas encore l'autorisation de piloter la F60), et s'est montré pleinement satisfait : « Après quelques tours, j’étais capable de conduire sur le même rythme au tour. Je suis satisfait de ma performance ». L'interrogation vient principalement de ses capacités physiques. Va-t-il pouvoir endurer de nouveau la compétition ? Surtout, le retour d'un tel champion sera observé à la loupe par les amateurs de F1. Certes, Ferrari, actuellement en deça des Red Bull et des Brawn GP, ne demandera pas à Schumacher de gagner tout de suite. Mais pourra-t-il jouer les outsiders longtemps ? Rien n'est moins sur. Son manager, Willi Webber, lui avait déconseillé ce pari risqué : « Je lui ai conseillé de ne pas accepter, en insistant sur le fait que la grande attente des gens posait problème. S’il revient, tout le monde voudra qu’il gagne… ». Alors, son come-back se rapprochera-t-il de celui de Lance Armstrong, plutôt réussi, ou à celui d'un Bjorn Borg, enchaînant défaites sur défaites dans les années 90 ? Malgré trois ans d'absence, la Formule 1 pénalise moins que le tennis ou le cyclisme la performance physique. On peut donc espérer que « Schumi » relancera l'écurie Ferrari, qui compte 48,5 points de retard sur Red Bull au classement des constructeurs.