dimanche 21 juin 2009

Jusqu'en enfer


Sam Raimi a deux visages. Pour le commun des mortels, c'est le réalisateur de la trilogie (bientôt tétralogie) Spider-Man. Pour les autres, un tantinet plus cinéphile, c'est avant tout un excellent réalisateur de films d'horreur. Celui de la série Evil Dead, principalement.

Aujourd'hui, il revient à ses premiers amours, avec le film "Jusqu'en enfer", présenté en compétition au festival de Cannes. Le pitch est des plus classiques, tout en surfant sur la crise financière : une jeune employée de banque (Alison Lohman) refuse un prêt à une Gitane expulsée de son domicile. Celle-ci, légèrement vexée (on ne vexe pas les Gitans, c'est pourtant bien connu), lui jette un sort et envoie un démon à ses trousses.

Avec "Jusqu'en enfer", Raimi a voulu revenir à son cinéma d'horreur, loin de la surenchère gore plus ou moins réaliste des derniers Saw, REC, ou Hostel. Le film dérive vite entre la série B et la comédie, tant le démon en question (une succession d'ombres menaçantes (sic) dans la maison de la pauvre banquière) semble sortir du Manoir Hanté de Disneyland. Ambiance prenante, donc, et tous les codes du cinéma d'horreur sont réunis avec à la clé une morale à méditer. Autant de raisons pour ne pas rater ce film. Je ne l'ai pas raté.

Mention spéciale aux scènes première et finale du film, qui ne surprendront pas les amateurs d'Evil Dead, mais qui traduisent encore une fois le message social de Raimi. L'enfer nous guette, mes amis.

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