dimanche 14 juin 2009

Tue un trader, sauve un footballeur


On ne présente pas Luiz Felipe Scolari. Du moins, pour les non-adeptes du football, je vais quand même le faire : entraîneur brésilien au physique de Mario Bros, on lui doit la victoire du Brésil en Coupe du monde 2002, ainsi que la demi-finale au Mondial 2006 du Portugal. Cette saison, il a connu un fiasco retentissant avec Chelsea, en se faisant évincer en février dernier. On l'avait perdu depuis, la rumeur l'annonçait un peu partout, sa destination est désormais connue : Bunyodkor.

Révisions pour les candidats du bac : où se trouve Bunyodkor ?
- En Hongrie
- En Tchécoslovaquie
- En Lorraine
- En Ouzbékistan
- C'est le yacht, placé entre le Phocéa et le yacht de Bolloré, dans la marina de Monaco.

Réponse : Ouzbékistan ! Avec ce choix, Scolari ne laisse pas beaucoup de place au challenge sportif. Pour rappel, Bunyodkor était le club qui a proposé l'année dernière à Samuel Eto'o une offre mirobolante. D'ailleurs, encore une fois, le montant de son salaire n'a pas été révélé. Le seul chiffre disponible est le montant du transfert de son compatriote Rivaldo, jouant depuis quelques mois pour le champion ouzbek : 14 millions de $.
"C’est un projet qui ressemble à certains projets sur lesquels j’ai travaillé par le passé et qui m’ont beaucoup intéressé", dit l'intéressé. On n'en doute pas une seconde.

Dans le même contexte, le meilleur ami de Paris Hilton, Cristiano Ronaldo, explose le record de Zinedine Zidane du plus gros transfert de tous les temps, avec 94 millions d'€. Il quitte donc Manchester United pour intégrer la future équipe des Galactiques 2.0, le Real Madrid de Florentino Perez. Au delà de l'indécence des chiffres en contexte de crise, c'est surtout une évolution vers le bas qui est regrettable dans les deux cas. L'enjeu sportif est mort, vive les intérêts économiques ! La question du plafonnement des transferts soulevée par Michel Platini reste plus que jamais d'actualité. La réforme semble nécessaire, si l'on veut sauver un tant soit peu le football européen, et ne pas écarter davantage le clivage Angleterre-Italie-Espagne, face au reste de l'Europe.

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