mardi 6 octobre 2009

La hype écolo



Il n'aura échappé à personne que 2009 fut l'année de l'écologie. Certes, elle a fait parler d'elle bien avant, mais entre le succès de Dany le Vert aux européennes et le film fleuve de Yann Arthus-Bertrand, personne n'y aura échappé. Plus que jamais, nous devons faire le geste qui sauve. Et ce n'est pas moi qui le dit, Evelyne Dhéliat le martèle dans son bulletin météo.

Mais voilà, personnellement, quand on me dit ce quoi je dois faire, j'adopte une méthode quasi-systématique : je fais l'inverse. Ainsi, je laisse la veilleuse de ma télévision allumée, je laisse couler l'eau quand je me brosse les dents, je roule dans une voiture essence et ne conduit pas "à allure souple, pour préserver l'environnement". Je ne trie pas mes déchets, et je méprise José Bové. C'est dit, je ne suis pas écolo. Voir Yann Arthus-Bertrand plaider au con moyen qu'il doit faire attention à sa planète, me fait hurler de rire. Hey, Yann, tu es trois fois plus dangereux pour la planète avec tes hélicos et tes potes les industriels ! Sois sérieux trois secondes...

L'écolo-mania n'est pas enterrée. Pas encore. L'ancien secrétaire des Nations-Unies, Kofi Annan (un type très respectable par ailleurs) a ainsi lancé une opération de mobilisation massive, à quelques semaines de l'ouverture des négociations de l'ONU à Copenhague. Baptisée "Tck, Tck, Tck, Time for climate justice" (aucun rapport quelconque avec la Tecktonik a priori), elle regroupe une soixantaine d'artistes (dans le lot, Fergie, Duran Duran, Lily Allen, Mélanie Laurent, Marion Cotillard, Guillaume Canet, Milla Jovovich, Bob Geldof, Youssou N'Dour, Yannick Noah...) qui reprennent tous en coeur le tube 80's de Midnight Oil, Beds are Burning. C'est beau, c'est moderne, c'est plus supportable que les Enfoirés, et c'est pédagogique : on apprend ainsi que le chanteur de Duran Duran n'est pas mort, et que Vincent Perez sait chanter.



Prévention et mobilisation sont toujours de rigueur, avec la sortie demain du film de Nicolas Hulot, Le Syndrome du Titanic. Alors, le titre est mignon, la parabole entre le Titanic et la Terre est grosse comme Magalie Vaé, mais qu'y a-t-il derrière ? Des belles images, assurément, façon Arthus-Bertrand, une voix catastrophée devant la perte de trois ours polaires, et (surtout) des gros sponsors qui se la jouent écolo mais qui en fait, n'en ont rien à foutre. Pour le coup, c'est Orange (la société qui jette ses employés par les fenêtres, oui), EDF, et la SNCF. Mais je ne permettrais pas de critiquer l'initiative de Monsieur Hulot. D'une part, parce que les critiques seraient les mêmes que pour Arthus-Bertrand. Et surtout, parce que Stéphane Guillon l'a fait avant moi avec plus de talent.

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