mardi 20 octobre 2009

"We were on a Fairytale", ou le quart d'heure Mickael Jackson de Kanye West


Il existe de l'autre côté de l'Atlantique un trio ravageur, né avec la pub, et qui fait des ravages depuis plus de dix ans dans le cinéma américain. Ce trio a trois casquettes, plus ou moins définies : réalisateur, producteur, scénariste. Je ne ferais pas durer le suspens plus longtemps, c'est inutile, vain, et puis je fatigue : je parle de Michel Gondry, Charlie Kaufman et Spike Jonze.

Le premier est français, et gagne à être connu. Avec l'aide de Charlie Kaufman, son scénariste, il réalise des films devenus cultes, notamment Eternal Sunshine of the Spotless Mind, la Science des Rêves ou Soyez Sympas Rembobinez.
Le second, dont le succès critique des scénarios ne se dément pas, s'est récemment essayé à la réalisation avec Synecdoche New-York, film trop barré et brouillon pour que je m'y attarde. Parlons du troisième comparse.

Son premier film suffira à faire sa réputation. Avec Dans la peau de John Malkovitch, Spike Jonze devient un des réalisateurs des plus innovants et visionnaires. Il signe également en 2003 Adaptations, parabole sur le 7e art.

Il est depuis hier dans l'actualité sur Internet avec la diffusion d'un court-métrage centré sur la personne de... Kanye West (fallait bien que j'en parle un jour sur mon blog). Récemment conspué jusqu'aux hautes sphères de la Maison Blanche pour avoir coupé le sifflet en direct à Taylor Swift, l'ami Kanye semble se faire plaisir à casser son image dans ce court, intitulé "We were on a Fairytale"(à la base, ce devait être un clip de See you In my Nightmare, extrait de 808's and Heartbreak). Il y "joue" son propre rôle, un chanteur un peu lourd, ridicule même, visiblement imbibé de produits stupéfiants, et complètement seul, ignoré ou snobbé par son entourage. Une idée plutôt bonne de choisir Spike Jonze, qui intègre un personnage digne de son prochain film (Max et les Maximonstres) dans la scène finale, aux effets spéciaux typiquement "Gondryesques".



Jonze et West n'en sont pas à leur coup d'essai. Le réalisateur, spécialiste des clips, et le rappeur, spécialiste du bon goût en matière de clip, avaient déjà collaboré ensemble sur Flashing Lights, contre-pied des codes habituels du clip de rap classique.

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