mercredi 5 août 2009

Fais moi peur


Il fût un temps où le mot peur allait de paire avec les livres "Chair de poule". Livre qui ne se lisait évidemment qu'à deux heures du matin, dans une forêt obscure, lampe torche à la main. Ambiance.

Puis on évolue, on se modernise. On teste alors quelque chose d'innovant, sur sa Playstation ultra-tendance : le survival-horror. Silent Hill, et Silent Hill 2, plus particulièrement (Resident Evil fait aussi peur que les sourcils de Raymond Domenech). Celui qui n'a jamais joué à Silent Hill avec un ami, dans une grande maison d'un village (presque) inhabité, de nuit toujours, ne connaît pas les joies de la peur dite "Blair Witch".

Blair Witch, parlons en. A force d'innover en zombies en tout genre, la peur au cinéma virait au grand guignol. Romero est bien gentil, mais un peu de changement ne fait de mal à aucun peureux. Avec Blair Witch, on a peur de la peur, on ne voit rien, on entends tout. C'est l'inconnu et l'imaginaire qui devient effrayant. Le spectateur s'en trouve même frustré, il ne saura jamais de quoi il avait peur.

Quand Danny Boyle s'essaie au film de zombie, avec 28 jours plus tard, il ajoute une nouveauté qui change tout des rapports survivants/zombies : ces derniers savent courir. Et les premiers doivent donc jouer les Usain Bolt, et ne jamais se reposer. C'est intense, les scènes chocs affluent. Place au grand spectacle.

Hollywood n'a pas crée LE film d'horreur. Celui-ci est espagnol. REC reprend tous les codes du film d'horreur : zombie, religion, espace clos. Il reprend aux jeux vidéos (Resident Evil, Silent Hill) la "vue subjective", comprenez "la vue dans les yeux du personnage" (ici, un caméraman en reportage). Bref, rien d'original, juste quelque chose d'efficace et sanglant.

L'idée d'une suite n'est a priori pas très rassurant (les suites des films d'horreur sont en général plus mauvaises, c'est une tradition). Mais revoir les protagonistes de la première édition de l'autre côté en zombie enragé peut-être intéressant (Manuela Velasco, qui joue la journaliste enfermée dans l'immeuble, est d'ores et déjà confirmée dans la suite). D'autres nouveautés pourraient voir le jour.

Et moi, comme j'aime avoir peur (enfin, pas trop non plus), j'attends.

REC², sortie le 23 décembre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire