dimanche 20 septembre 2009

De fer et Dassier : Jean-Claude, tais toi


Monsieur le président,
Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être,

Quelle cruelle erreur avez vous fait. Pourtant, un de vos petits camarades de l'UMP vous avait devancé il y a peu, vous auriez dû être vigilant. Jean-Claude, voyons, on ne dit pas "Je ne serais pas un président à l'africaine" quand son prédécesseur s'appelle Pape Diouf, ce n'est pas élégant. Il faut dire que ce "rustre" ne doit pas tenir beaucoup d'importance à vos yeux : avec le bilan qu'il vous laisse, vous qui êtes aujourd'hui président de l'OM, vous allez avoir un travail titanesque devant vous. Ligue des Champions en jeu, vous bénéficiez d'un collectif et d'un entraîneur que l'OM attendait depuis maintenant plus d'une décennie. Vous arriviez en terrain conquis, quel dommage.

Quelle cruelle erreur avez vous fait. Je veux bien comprendre, Jean-Claude, que la présidence d'un club de football aussi réputé que l'Olympique de Marseille, c'est un challenge pour un journaliste. Vos camarades pourront vous en parler : Michel Denisot, Charles Villeneuve (oui, celui que vous croisiez il fut un temps à TF1), Pape Diouf (ah, non, pas lui...), tous ont sauté le pas. Mais choisir l'OM quand on est un parisien pur et dur... Au mieux, on vous ne connaît pas. André, fringuant gérant du Bar des Sports phocéen, est formel : Dassier, il connaît pas. "Tout ça, c’est du vrai parisianisme et je ne serais pas surpris que quelques manifestations sympathiques se préparent au Stade-Vélodrome à l’occasion de la venue de ces messieurs. Si tant est qu’ils viennent", ajoute son client, Jean-Claude (l'homonymie n'en fait pas un de vos potes visiblement). Si je ne me trompe, ils viennent. Ne vous a-t-on pas vu dans les tribunes avec Jean-Pierre Pernaut lors du match OM-Milan AC cette semaine ? Jean-Pierre Pernaut, ce ne serait pas ce journaliste (du moins, on en a pas encore la preuve, mais c'est ainsi qu'il s'est présenté à Marcel, le dernier artisan qui fabrique d'authentiques sabots en bois, dans le Cantal) qui a omis de parler de la boulette de Brice Hortefeux ? Le monde est petit, décidemment, mais je m'égare.

Vous avez donc fait une erreur, Jean-Claude. Si. Ne cherchez aucun prétexte, c'est ce que vous pouvez faire de mieux. Vous vous êtes défendu en précisant que vous vouliez dire "un président qui ne se soucie pas de la démocratie". Fort bien. Cela voudrait-il dire que l'ex directeur de l'info de TF1, première chaîne d'Europe, croit encore qu'il n'y a que des dictatures en Afrique ? Je sais que votre ami Pernaut préfère le Cantal à l'international, mais tout de même. Sinon, certains témoins de votre déclaration diront dans l'Express : " [C'est] au mieux une pique contre Diouf (prédécesseur, sénégalais, de JCD), au pire une tirade à connotation raciste". Dans les deux cas, ce n'est pas glorieux. D'une part parce que votre club est actuellement troisième du championnat, et a montré de bonnes phases de jeu contre le Milan AC, qui laisse présager un avenir sans encombre. D'autre part, parce que vous êtes à la tête d'une équipe de football, sport fédérateur par excellence, d'autant plus dans une ville cosmopolite comme Marseille. Et que vous avez donc un devoir de réserve. Comme un ministre de l'Intérieur en public, je sens que cet exemple vous parle.

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